Lettre ouverte au Président de la République
Monsieur le Président,
Il y a un an à peine, à votre demande, les maires de France se sont mobilisés pour organiser un Grand débat national et faire échanger nos concitoyens autour de questions majeures pour notre démocratie. Chacun a pu à cette occasion constater l’importance des élus de proximité, conseillers municipaux et maires : premiers serviteurs et défenseurs des valeurs de notre République, premiers référents des habitants dans presque tous les domaines de la vie quotidienne, initiateurs de tous les projets locaux et, bien souvent, facteurs d’apaisement d’une société en mal de repères.
Ainsi, parce qu’il est l’acteur politique de la proximité, parce qu’il relie notre société et chaque morceau de notre territoire, le Maire reste l’élu préféré des habitants, un visage familier de nos villes et de nos villages.
Dans ce cadre, l’élection municipale est un moment important de la vie démocratique de notre pays. Les programmes des candidats y sont lus et commentés ; on cherche à reconnaître des visages dans les équipes proposées, on assiste à des débats, on pose des questions et on obtient des réponses, on y vote bien plus qu’ailleurs et souvent en famille. C’est le scrutin préféré des français, le premier exercice de la démocratie. Or que s’est-il passé le 15 mars dernier ? Un vol, tout simplement.
Alors qu’un virus se répandait en France, alors que les autorités politiques et sanitaires enchaînaient les déclarations alarmistes et appelaient au confinement, alors que les médias relayaient partout des gros titres anxiogènes, le peuple français était, tout de même, appelé à voter. Mais, évidemment, rien ne s’est passé comme prévu.
Bien sûr, ceux que Jean François-Poncet appelait « les hussards de la République » ont répondu présents, une fois encore, pour organiser un premier tour « hygiénique » : du gel, des marquages au sol, des isoloirs à rideau ouvert, des titres d’identité scrutés à distance… Mais aussi des visages crispés et surtout… tellement d’absents !
Cette abstention aura marqué le scrutin car elle n’était pas libre. C’était une abstention « contrainte ». C’était l’abstention d’une grand-mère à qui son petit-fils avait fait jurer la veille au soir de ne pas se déplacer ; l’abstention du jeune père qui ne voulait pas faire prendre le moindre risque à sa femme enceinte ; l’abstention de centaines de milliers de résidents d’EHPAD déjà confinés. L’abstention de tous ceux qui avaient peur et à qui les milliers de morts de notre pays donnent aujourd’hui raison…
Monsieur le Président, ces millions de Français qui n’ont pas pu aller voter alors qu’ils le souhaitaient, dont certains même ont dû s’abstenir pour la première fois de leur vie, ces millions de Français se sont fait voler l’élection de leur maire.
Bien sûr des candidats ont été élus : mais quelle est leur légitimité réelle lorsque tant d’habitants ont privilégié leur vie à leur vote ? A la surprise générale, de nombreux maires au bilan pourtant reconnu ont ainsi été écartés, parfois même à quelques voix près : l’ont-ils été par une majorité d’habitants… ou bien par une minorité de militants ?
Mal élus pour les uns, sacrifiés du premier tour pour les autres, le scrutin du 15 mars n’aura été satisfaisant pour personne. Nous savons en effet qu’avec des taux d’abstention élevés, avec des catégories de population les plus fragiles qui se sont moins déplacées, les nouveaux conseils municipaux ne seront pas pleinement représentatifs de la démographie du corps électoral.
Déjà les recours en annulation se multiplient… S’ils n’aboutissaient pas, ce sont six années de tensions qui s’annonceraient dans des exécutifs locaux affaiblis.
Alors si nous ignorons, Monsieur le Président, qui est véritablement responsable du maintien du 1er tour des élections municipales 2020, il vous appartient d’être celui qui aura demain le courage d’en annuler pour tous les Français les conséquences illégitimes.
Ce premier tour n’a pas eu lieu : pour toutes les communes de France et leurs habitants, refaisons-le !
Parmi les signataires…
Claude ABEL, Maire de Sainte Marie aux Mines ; Thierry BADEL, Maire d’Orliénas ; Alain BARDY, Candidat à Sainte-Marthe ; Alain BERG, Candidat à Villaines-la-Juhel ; Séverine BERGER, Candidat à Saint-Maximin ; Christian BERTIN, Maire de Creuzier le Vieux ; Philippe BONNIN, Maire de Chartres-de-Bretagne ; JeanFrançois BRISSET, Candidat à Flers de l’Orne ; Gilles BROQUERE, Maire de Fenouillet ; Ludovic CHESNEL, Candidat à Saint-Erblon ; André COËT, Maire de Crèvecoeur-le-Grand ; Alexandre COZZA, Candidat à Le Vigan ; Yves D’AMECOURT, Maire de Sauveterre-de-Guyenne ; Gilles DE BEL-AIR, Maire de Noyal Chatillon sur Seiche ; Jean-Yves DE CHAISE MARTIN, Maire de Paimpol ; Angélique DELAHAYE, Maire de SaintMartin-le-Beau ; Jean-François DELDICQUE, Maire de Saint-Clair-de-la-Tour ; Jean-François DUNYACH, Maire de Reynès ; Francis DUTHIL, Maire du Mas d’Agenais ; Patrice EGO, Maire d’Escaudoeuvres ; Marjorie ENJELVIN, Maire de Clarensac ; Matthieu FOUTEL, Candidat à Saint-Jacques- sur-Darnétal ; Renaud GEORGE, Maire de Saint-Germain-au-Mont-d’Or ; Gérard GUILLERON, Maire de Monterblanc ; Daniel GUIRAUD, Candidat à Beuzeville ; Jean-Claude HILBERT, Maire de Mussig ; Laurent HOCHART, Maire de Still ; Bonifacio IGLESIAS, Maire d’Anduze ; Laurent JAOUL, Maire de Saint-Brès ; Marie-Odile JARLIGANT, Maire d’Arzal ; Jérôme JOSSIEN, Candidat à Pernes ; Lucien KERGEFFROY, Maire de Sainte Gemme ; Stéphane KOZJAN, Candidat à Limeil Brevannes ; Eric KRAEMER, Candidat à Trilport ; Jean-Pierre LAFFONT, Candidat à Laudun-L’ardoise ; Didier LAMOUROUX, Maire de Gornac ; Grégoire LE BLOND, Maire de Chantepie ; Jean-Pierre LE FUR, Maire de Berne ; Patrick LEHAGRE, Maire de Charentilly ; Philippe LEPRINCE, Candidat à Briouze ; Auguste LOUAPRE, Maire de Bruz ; Stéphane MAURICE, Candidat à Cambrai ; Rudy NAZY, Maire de Meynes ; Patrick RIVIERE, Candidat à Perche en Nocé ; Christian SADOWSKI, Maire d’Allonne ; Jean-Claude SEGUINEAU, Maire de Savigny-sur-Braye ; Michel SEME, Candidat à Pont-L’évêque ; Florent SMAGUINE, Candidat à Quincy-Voisins ; Laurent TODESCHINI, Maire d’Erdre-en-Anjou ; Thomas VIDAL, Maire du Val d’Aigoual ; Chantal VINET, Candidat à Chartres…
Je considère également que le premier tour de srutin ne s’est pas déroulé dans des conditions démocratiques: toutes les personnes fragiles en ont été exclues par la nécessité élémentaire de se protéger.Il faut le refaire. D’autre part,que signifierait l’écart énorme entre les deux tours?
Il est évident que le scrutin exprimé le 15 mars n’est pas le reflet de la volonté des électeurs pratiquant et désireux d’une démocratie locale. On ne peut pas faire le reproche au gouvernement sur l’affirmation que les élections pouvaient être organisée dans de bonnes conditions. Cela a été le cas.
Par contre, les mesures et les messages gouvernementaux du 12 et du 14 mars, les messages portés par les différents médias avant les élections mais aussi pendant la journée même du 15 mars par leur caractère anxiogène ont généré une abstention subie et croissante pendant la journée.
Cette abstention contrainte a touché certaines catégories d’électeurs: les électeurs habituels de la fin de mâtinée ou de l’après-midi. Ce ne sont pas les mêmes catégories que ceux qui votent à l’ouverture du bureau de vote. Il y a une inégalité flagrante.
Il faut annuler le premier tour des élections et les refaire pour l’intérêt de tous les candidats lorsque les conditions de sérénité, de confiance seront rétablies et stables!
Je rajouterai à ce qui est largement développé que la fin de campagne n’a pas pu se faire façon équitable pour les candidats qui avaient prévu une dernière réunion publique le dernier vendredi où les rencontres de plus de 100 personnes ont été annulées !
Ce scrutin du 15 Mars s’est vraiment mal déroulé…Alors que l’on interdisait les réunions de plus de 100 personnes,que l’on fermait les écoles etc,etc il fallait coûte que coûte que les élections soient maintenues.Et à quel prix!
Il faut comme cité auparavant refaire ce 1 er tour pour que le « peuple » vote en toute sérénité
Je ne m’explique pas que le premier ministre s’entête sur la validation du premier tour dans les commune où il y avait plus d’une liste. Il est évident que les interventions du gouvernement ont influencé la participation aux élections de ce fait il y a eu conflit d’intérêt. Rien que cela est un motif d’annulation. De plus ces élections ont été un vecteur de propagation du virus, les mesures barrières n’ont pas été respectées (salutations, embrassades, fete pour la victoire, dépouillement etc …). Dans le Gard un collectif de médecins avait publié un article dans objectif Gard pour demander que ces élections soient annulées. Donc comment ne pas assumer que les messages contradictoires du gouvernement et les appels des soignants n’aient pas influencé les élections. En conséquence le gouvernement et les experts portent la responsabilité pleine et entière d’élections sans sens et d’une diffusion du virus allant jusqu’au décès de nombreuses personnes. Il ne fallait pas organiser ces élections et il faut les annuler par soucis d’intégrité et de respect de la démocratie.
je considere que dans un si petit village ce premier tour est totalement non représentatif et non équitable vu le nombre absent en raison des conditions sanitaire et des dangers pour toute les personnes a risque ou pas
Je pense que ces élections municipales du premier tour ne sont pas recevables. Toutes les conditions sereines et démocratique n’étaient pas réunies en ce début de crise sanitaire, (décret sur les réunions à plus 100 personnes, peur de la contagion du virus, etc …).
D’où le nombre important d’abstention !
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